Quand des rumeurs de rachat ont fait surface en 1997, le fondateur de l'entreprise Otmar Hornbach et son cousin Albert Wilhelm Hornbach ont considéré qu'il était temps d'exprimer publiquement et clairement l'engagement de la famille envers l'entreprise: ni la génération actuelle, ni la future génération n'accepteront de ne plus avoir d'influence décisive sur l'entreprise. Mais comment réaliser la transition avec les générations suivantes? Le principal obstacle était les droits de succession qui devaient incomber à la génération suivante. Sans une bonne préparation, il existait un risque de devoir vendre des actions de l'entreprise et de voir HORNBACH majoritairement aux mains des étrangers. Les cousins envisagèrent de nombreuses possibilités et idées, les discutèrent avant de les rejeter.
1998: Otmar Hornbach dans un discours devant les directeurs de magasin
Même aujourd'hui, les membres de la famille ont besoin de l'approbation de la majorité des autres pour que les actions soient vendues. Lorsque Kingfisher offrit à la famille en 2014 de mettre fin à la participation minoritaire et de racheter les actions, celle-ci n'hésita pas. L'entreprise familiale s'assura ainsi de conserver l'influence sur la structure actionnaire future et arriva avec le directoire de HORNBACH Holding AG à la conclusion qu'un changement de forme juridique de la Holding en société en commandite par actions était la bonne solution: l'entreprise a alors la possibilité de faire appel à du capital nouveau sans obliger la famille à perdre son influence sur l'entreprise.
L'indépendance à long terme et la garantie de l'influence familiale permettent à l'entreprise de développer librement ses activités opérationnelles. Comme la détermination du cap, les années auparavant, ce changement renforça la certitude rassurante que HORNBACH reste une entreprise familiale qui ne peut être engloutie par un investisseur ou concurrent.